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Juillet 2014 Bacolod city, negros occ;

 

 

 

Le Social Development Center (SDC) de Bacolod  possède depuis un an déjà un petit potager: des aubergines, des okras et des piments sont cultivés sur des petites buttes, mais le terrain est très vite inondé en cas de forte pluies. En arrivant sur place, Margaux et Octavie, deux volontaires françaises Virlanie, en compagnie de Sara et Gina, ont constaté l’espace disponible au sein du centre, jusqu’alors inutilisé. Les deux étudiantes en agronomie, accompagnées de quatre à huit enfants selon les jours, ont fait des propositions pour améliorer l’aspect paysager du centre, tout en produisant de la nourriture de façon plus importante et plus variée.

 

 

Transformer une décharge en potager

Dans un premier temps, les deux volontaires et un groupe d’enfants ont préparé le futur emplacement du deuxième jardin potager. Ce ne fut pas mince affaire: après trois jours de nettoyage intensif et une trentaine de sacs remplis de déchets (plastiques pour la plupart), le terrain commença à ressembler ...à un lopin de terre! Cependant, “cultivable”, rien n’était moins certain. En effet, cultiver des légumes sur un sol pollué n’étant pas forcément une bonne idée, des sacs de sol et de compost ont été acheté à l’Organic Market de Bacolod. Afin de contenir le sol et de limiter son entraînement par les pluies parfois violentes, les enfants construisirent des bacs en bambous, créant ainsi des carrés potagers où furent plantés des légumes locaux choisis (et semés) par les résidents du SCD: pois grimpants, tomates, radis blancs, cives… De plus, d’autres légumes plus encombrants ont été plantés directement dans le sol (dont une portion était épargnée par la pollution) ou dans des sacs de culture: potirons, pastèques, concombres, courgettes, margoses (ampalaya)… Les enfants ont planté les jeunes légumes en respectant les association de culture nécessaire à la régulation naturelle des insectes ainsi qu’au maintien de la biodiversité urbaine.

 

 

Agriculture urbaine et recyclage

Une deuxième optimisation de l’espace disponible fut l’utilisation des murs du SCD. En effet, les enfants créèrent des structures verticales, en recyclant des bouteilles en plastiques et divers récipients. Ces jardinières emplirent le centre, et permirent aux enfant de découvrir une facette de l’agriculture urbaine: en recyclant et utilisant l’espace vertical, ils font maintenant pousser des choux, des salades et diverses fleurs sur les murs jadis vierges. Ces constructions simples sont faciles à reproduire, ainsi ils pourront perpétuer les techniques à différents endroits. Les enfants ont également crées de solides jardinières en bambous. Non seulement celles-ci embellissent le SDC, mais elles sont également le support de culture d’herbes médicinales et odorantes: thym, basilic, origan, oignons… Les enfants ont aussi tenu à planter des pieds de citronnelle autour des chambres afin d’éloigner les moustiques et de “dormir tranquille”. Cependant, afin d'intégrer le potager dans une démarche durable et écologique, il a été indispensable de convenir d’une source de matière organique décomposée pour nourrir le sol régulièrement…

 

 

Enfin une gestion des déchets!

Non seulement le potager, mais tout le SDC s’est engagé dans la durabilité et le respect de l’environnement, à savoir: une meilleure gestion des déchets. Les volontaires ont commencé par montrer à tous les enfants des courtes vidéos et des dessins animés sur la pollution par le plastique (sujet grave aux Philippines). Ensuite, des structures de tri sélectif en bambous furent construites: une boite avec couvercle pour le compost, et des structures colorées pour les poubelles. Dorénavant, tout ce qui peut se vendre au Junk Shop va dans la poubelle bleue, et le reste dans la poubelle rouge. Comme rappel, des panneaux vont être imprimés afin que le tri perdure sur le long terme.

 

Reconnaissance, responsabilités et perspectives

Afin de remercier les enfants pour leur bonne volonté et leur bonne humeur, les volontaires ont délivrés à huit enfants un diplôme de participation, soulignant ainsi leurs responsabilités concernant l’entretien  du jardin et la tenue du tri sélectif, ainsi que la composition du compost. L’activité “Jardin” plaisant beaucoup aux enfants, et ceux-ci ayant exprimé l’envie d’avoir des poules, peut-être à l’avenir auront-ils l’occasion de construire un petit poulailler et d'élever quelques volailles dont ils collecteront les oeufs.

Margaux et Octavie